Comment définir l’agroécologie ?
Plus qu’une technique culturale, l’agroécologie est un modèle agricole qui tend à se démocratiser depuis plusieurs années dans l’ensemble du monde. Présentée comme une voie à privilégier pour une agriculture socialement et écologiquement plus responsable, elle repose aujourd’hui sur des données issues de la recherche scientifique en agronomie, des pratiques raisonnées, mais aussi un véritable mouvement idéologique quant à la vision-même du métier d’agriculteur.
Il ne s’agit donc pas seulement de modifier ses techniques de plantation ou de récolte, mais bel et bien d’intégrer pleinement l’écologie, à travers la protection de l’environnement et le respect des ressources naturelles, dans ses travaux agricoles quotidiens, sur tous types d’exploitations.
Quel est le but de l’agroécologie ?
L’objectif de l’agroécologie est de restaurer le rôle de la biodiversité comme facteur de production. L’ensemble des techniques agroécologiques appliquées en France, en Europe et à travers le monde tend ainsi à considérer l’agriculture dans son ensemble et à réintroduire une certaine diversité dans les environnements agricoles, en étant de plus en plus soutenues par des politiques publiques.
Grâce à la diversification des cultures, à l’allongement des rotations ou à l’implantation d’infrastructures agroécologiques, une approche systémique des agriculteurs contribue ainsi à la préservation d’un environnement équilibré au sein des parcelles agricoles. S’ils réduisent alors l’impact environnemental de leur activité, les techniques développées leur permettent également de conserver les mêmes performances économiques, voire d’améliorer leur production.
La vocation première de l’agroécologie est donc d’optimiser les productions agricoles, sans nuire à la nature. Avec la volonté de limiter l’érosion des sols, de mettre en œuvre une meilleure gestion de l’eau et d’utiliser au maximum des alternatives naturelles aux produits phytosanitaires ou phytopharmaceutiques, d’OGM ou de pesticides, ce mouvement agricole s’oppose ainsi distinctement à l’agriculture intensive.